Disparition d’une grande résistante

Décédée à 93 ans, Françoise Seligmann a mené une vie de combats.

Lena Bjurström  • 7 mars 2013 abonné·es

Françoise Seligmann s’est éteinte mercredi 27 février, quelques heures après Stéphane Hessel. Résistante, féministe, anticolonialiste, cette femme de gauche s’est elle aussi engagée toute sa vie. Entrée en résistance en 1941, elle rejoint le mouvement Combat et, quelques années plus tard, distribue le journal du même nom dans les rues de Paris encore secouées par les combats de la Libération. Elle fonde en 1946 le journal féministe la Française, qui disparaît malheureusement deux ans plus tard. Membre de la Ligue des droits de l’homme, elle milite contre la guerre d’Indochine puis la guerre d’Algérie, et participe en 1957 à la création d’ Après-demain, journal de l’organisation, renouant ainsi avec la presse.

Sur la scène politique, la résistante collabore avec Pierre Mendès France et adhère au Parti socialiste en 1974. Elle sera d’ailleurs sénatrice des Hauts-de-Seine de 1992 à 1995. En héritage, Françoise Seligmann laisse quatre livres de Mémoires, un prix littéraire contre le racisme et une fondation qui porte son nom et promeut « le rapprochement entre les citoyens et résidents étrangers de toutes origines rassemblés sur le sol français  ».

Société
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