Le franc-parler suisse

Politis  • 7 mars 2013
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L’antre de la finance a voté « oui » dans tous les cantons, fait rarissime. Les rémunérations des patrons de grandes entreprises suisses devraient être contrôlées, et surtout revues à la baisse. Le texte a été approuvé par référendum dimanche dernier à 68 %. Les primes d’arrivée ou de sortie, les fameux parachutes dorés (garantie 24 carats), seraient, elles, amenées à disparaître. Un comble pour ce pays
d’économie libérale assumée. Plus cocasse, l’homme à l’initiative du projet, Thomas Minder, est lui-même chef d’entreprise à succès, et sénateur de la très droitière et xénophobe UDC. Le texte doit maintenant être approuvé par le Parlement. Faute de majorité, c’est le contre-projet préparé par le gouvernement qui entrerait directement en vigueur. Et ce dernier comporte nombre de dérogations concernant les indemnités de départs. Les patrons suisses peuvent encore espérer échapper à l’exil.

Les échos
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