Réclamer la collecte sélective

Ingrid Merckx  • 21 mars 2013 abonné·es

Que faire ?

Trier ses déchets est devenu une habitude. Preuve que la France a fait des progrès – même si elle est loin d’égaler la Suisse, qui dispose de pas moins de dix poubelles à chaque coin de rue. Pourtant, certains immeubles ne possèdent pas leur propre réceptacle à verre. Et il arrive que d’autres ne bénéficient pas de collecte sélective tant que leur syndic n’en a pas fait la demande. Selon le code général des collectivités territoriales, la collecte des déchets des ménages est un service public dont doit s’assurer la municipalité ou l’intercommunalité. Chaque immeuble ou maison doit posséder un bac jaune ou bleu pour les emballages en carton, bouteilles et flacons en plastique, papiers, revues, journaux, boîtes de conserve, canettes : bref, tout ce qui peut être recyclé. Un bac vert ou gris pour la collecte des déchets ordinaires, restes de repas, épluchures, couches, emballages souillés, soit tout ce qui n’est pas recyclable. Enfin, un conteneur à verre doit être à disposition. Si ce n’est pas le cas, il faut contacter sa mairie. De même, il faut réclamer le passage de services spéciaux pour récupérer les encombrants, déchets verts, produits toxiques, gravats, et, bien sûr, ne pas les laisser traîner dehors. Ou s’informer sur les points de collecte. Un numéro de téléphone figure généralement sur les documents d’information ou les bacs. Il existe aussi des « ambassadeurs du tri », recrutés et formés à la collecte sélective. Les gardiens d’immeubles sont censés pouvoir répondre aux questions. Attention : chaque commune a son système, chaque déchetterie son règlement.

Pourquoi ?

Un Français produit en moyenne 594   kg de déchets par an. Or, un déchet mal trié est un déchet mal traité. « Les émissions liées à l’élimination des déchets représentent en France environ 3 % des gaz à effet de serre, rappelle l’Ademe, l’agence pour l’environnement. La prévention de la production de déchets, le réemploi et le recyclage permettent de réduire les pollutions liées à leur élimination. Enfin, la valorisation et la bonne gestion des déchets permettent de faire face à l’augmentation des coûts de collecte et de traitement des déchets, de développer de nouvelles filières de récupération et de créer des emplois. » L’organisation et l’élimination des déchets se placent dans un cadre juridique et fiscal complexe pour les collectivités. Normalement, les déchets des ménages sont définis par un règlement de collecte.

Comment ?

  • Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) : www.cniid.org ou 01 55 78 28 60.
  • Guide juridique et fiscal du service public de gestion des déchets  : à télécharger sur le site de l’Ademe (www2.ademe.fr).
  • Syctom, l’agence au service de 84 communes en Ile-de-France édite un abécédaire des déchets en format poche (www.syctom-paris.fr).
  • Rappel : ce n’est pas à la municipalité de s’occuper des vieux appareils électriques ou électroniques, des ampoules et piles usagées, des cartouches d’imprimante, des textiles et des médicaments périmés.

Le geste utile
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