Hollande gave les « pigeons »

Ces entrepreneurs et investisseurs qui s’étaient rebellés contre l’alourdissement de la fiscalité sur les plus-values de cession ont été (bien) servis.
Politis  • 2 mai 2013
Partager :

« Si on n’a pas cédé sa boîte, on a raté sa vie », pourront maintenant dire les « Pigeons ». Ces entrepreneurs et investisseurs qui s’étaient rebellés contre l’alourdissement de la fiscalité sur les plus-values de cession ont été (bien) servis. Lundi, c’est un François Hollande dans ses petits souliers qui s’est adressé à eux avec une touchante attention : « Ceux qui créent de la richesse », selon le bon mot présidentiel, se voient gratifiés d’un abattement d’impôt de 50 % sur les plus-values de cession après un an de détention d’une entreprise, de 65 % après quatre ans et… de 85 % après huit ans, de quoi arrondir les fins de mois. Avec en prime une franchise de 500 000 euros en cas de départ en retraite. Après les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt pour les entreprises, la superflexibilité de l’ANI et le rejet d’une amnistie sociale à la suite du coup de gueule du Medef, cela fait beaucoup. À trop gaver les pigeons, Hollande risque d’y laisser des plumes.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don