Jalabert, à l’insu de son plein gré, bis repetita

Jean-Claude Renard  • 26 juin 2013
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Quatre jours avant le début du Tour de France , le cyclisme se trouve un nouveau dopé « à l’insu de son plein gré » : Laurent Jalabert. Une commission d’enquête sénatoriale, dont l’objectif était de faire le bilan de la lutte contre le dopage, a rassemblé les éléments qui prouvent que le champion cycliste français était positif à l’EPO sur le Tour 1998. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire de Châtenay-Malabry (exerçant pour l’Agence française contre le dopage), celui-là même qui avait démasqué Lance Armstrong. Jalabert courait alors sous les couleurs de Manolo Saiz, déjà largement impliqué dans des affaires similaires. Pour sa seule défense, le cycliste a répondu « je ne peux pas dire que ce soit vrai, je ne peux pas dire que ce soit faux » , prétendant être « soigné » sans connaître les produits qu’on lui injectait. C’est ballot.

Jalabert est aussi consultant depuis plusieurs années sur la Grande Boucle pour France Télévisions (et RTL), toujours peu disert sur les scandales successifs autour du dopage. Le coureur a décidé de suspendre ses fonctions de consultant. De quoi inspirer Gérard Holtz, Lionel Chamoulaud ou Patrick Chêne, cautionnant depuis toujours ces pratiques à grands coups de complaisance et d’enthousiasme.

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