Les syndicats de policiers demandent à Claude Guéant de rembourser
Alors que l’Assemblée nationale va débattre, jeudi 13 juin, des primes en liquide reçues par Claude Guéant en tant que « frais d’enquête et de surveillance de la police », les principaux syndicats policiers réclament le remboursement des sommes.
Claude Guéant aurait perçu l’équivalent de 10 000 euros mensuels entre 2002 et 2004 alors qu’il était directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur. Enrichissement personnel ? Rémunération de collaborateurs ? Financements occultes ? L’actuel ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a lancé une enquête.
En attendant, le syndicat FO Centrale des personnels du ministère de l’Intérieur demande à l’ancien directeur de cabinet de rendre «ces importantes sommes d’argent» afin qu’elles soient «redistribuées équitablement à tous les agents du ministère qui subissent depuis 2010 une baisse de leur pouvoir d’achat» .
Majoritaire chez les officiers, le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, félicite la «rapidité» de la mission d’inspection sur les «primes Guéant» , «un sujet jusqu’ici marqué par l’opacité» .
Pour justifier ses achats en liquide, Claude Guéant aurait assuré à Libération qu’il s’agissait de « dix factures d’électroménager et d’équipement de maison, pour un montant total de 20 000 à 25 000 euros. » Dans certains quartiers, à Marseille notamment, la police patrouille à pied, faute de moyens.
Alors qu’elles ont été théoriquement abolies en 2002, ces primes exceptionnelles pour de l’électroménager devraient faire bondir plus d’un uniforme.
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