Les poulets congelés logiquement privés de subventions à l’exportation

Claude-Marie Vadrot  • 24 juillet 2013 abonné·es

Dans un communiqué, la Confédération paysanne rappelle que 40% des volailles consommées en France sont importés, essentiellement d’Allemagne . Rappel qui ne peut que souligner l’absurdité qui consiste, pour les volaillers industriels, à exporter des poulets français congelés. Notamment vers l’Afrique où ils concurrencent la production locale grâce à l’argent de la PAC, réduisant un peu plus à la misère les paysans africains qui vivent (vivaient…) de la vente sur leurs marchés de ce qu’ils appellent les « poulets bicyclette » . N’en déplaise aux socialistes et à la droite qui poussent des cris d’orfraie, il était logique que l’Europe mette fin à la subvention de ces exportations bénéficiant essentiellement au célèbre volailler Doux qui vivait depuis des années grâce à de l’argent public : environ 50 millions d’euros par an. Une sanction annoncée depuis trois ans.

Si ces poulets largement subventionnés ne se vendent pas en France, c’est probablement qu’ils n’ont pas la qualité requise pour être mis sur le marché. Mais « ils sont bien bons » pour les Africains et les consommateurs des pays arabes. La Confédération paysanne demande donc une réorientation, vers la qualité, de la production française de poulets en particulier et de la production de viandes en général. Alors que nous importons une partie de ces viandes dans des plats préparés à forte valeur ajoutée. Au détriment de la santé du consommateur français et de l’agriculture et pour le plus grand profit des intermédiaires de cette filière.

Société
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