Cinéma : Yema

Le deuxième film de fiction de la cinéaste algérienne Djamila Sahraoui.

Politis  • 29 août 2013
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Une femme isolée dans la campagne algérienne enterre son fils aîné. Appartenant à l’armée, il a peut-être été tué par son frère cadet. Celui-ci est islamiste et impose à sa mère ( « yema », en arabe) d’être surveillée par un jeune djihadiste, qui lui-même a perdu une main au combat. Yema est le deuxième film de fiction de la cinéaste algérienne Djamila Sahraoui, qui interprète également le rôle-titre. Tourné avec des moyens modestes, Yema tire parti de cette économie avec une mise en scène sobre, rigoureuse. Chaque détail a son importance et, malgré le réalisme, une certaine stylisation s’immisce dans le cadre. Le déroulement de l’intrigue, en revanche, et les rapports entre les personnages sont plus attendus. Hormis une belle scène, où la mère va chercher la nuit une couverture pour son deuxième fils blessé, qui lui est pourtant devenu insupportable, le film file droit vers la condamnation de celui qui a fait le mauvais choix. Il aurait gagné à être un tant soit peu dévié de son cours.

**Yema** , Djamila Sahraoui, 1 h 30.
Culture
Temps de lecture : 1 minute
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