La gauche divisée

Front de gauche d’un côté, écologistes et NPA de l’autre, des analyses plus que différentes.

Denis Sieffert  • 29 août 2013 abonné·es

La situation en Syrie divise profondément la gauche française. Pour Europe Écologie-Les Verts, « ne rien faire, c’est cautionner le massacre ». Dans une déclaration commune avec la Coalition nationale syrienne, EELV juge qu’il est « de notre responsabilité de protéger les populations civiles victimes de cette barbarie ». Les signataires demandent au gouvernement et à l’Union européenne « de prendre des mesures immédiates pour protéger les civils, en particulier contre les bombardements ». 
 Tonalité très différente chez Jean-Luc Mélenchon, pour qui « frapper militairement la Syrie serait une erreur gigantesque ». « Nous savons que les Nord-Américains ont l’habitude d’utiliser n’importe quelle sorte d’argument pour justifier une intervention militaire », a estimé le coprésident du Parti de gauche sur BFMTV. Point de vue proche au PCF, qui considère qu’une intervention militaire « constituerait un degré supplémentaire dans l’inacceptable. Bombarder la Syrie serait ajouter la guerre à la guerre. Avec les risques rarement égalés d’un embrasement au Moyen-Orient ». Pour le Nouveau Parti anticapitaliste, Christian Varin réaffirme le soutien de son mouvement « au peuple syrien insurgé », mais dénonce le risque d’une « intervention impérialiste qui serait contre-productive ». Le NPA souligne en revanche « la nécessité urgente d’aider directement la rébellion syrienne, et non indirectement par le Qatar, ce qui ne fait que renforcer les jihadistes ».

Monde
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