Repenser la confidentialité

Laurent Chemla relance un projet collectif d’e-mail sécurisé.

Lena Bjurström  • 29 août 2013 abonné·es

Un courrier électronique qui garantit la confidentialité. C’est l’idée de Caliop, un projet de système de courrier électronique sécurisé, lancé au début des années 2000 par Laurent Chemla (actionnaire de Politis ), et mis en veilleuse à l’arrivée de Gmail, qui semblait alors répondre à la majeure partie des exigences exprimées. Depuis, l’affaire Prism et la fermeture de services d’e-mail sécurisé comme Lavabit (qui aurait été utilisé par Edward Snowden lors de sa fuite à Moscou) ont changé la donne, et relancé l’idée.

Plus qu’un projet, Caliop est aujourd’hui un appel à réflexion et à contribution sur une liste de discussion où plus de 300 abonnés lancent leurs idées. « Il convient de mener un travail de définition : quels sont les services dont nous avons besoin, et comment faire pour qu’ils ne soient pas à la merci de l’espionnage de masse des États, démocratiques ou non ? », explique Laurent Chemla. Système de cryptographie individuel, index de confidentialité, ce travail pourrait mener à terme à la définition de normes auxquelles des fournisseurs de services de courrier électronique pourraient se plier, voire à la mise en place d’un système propre. Caliop, qui rejoint la liste de multiples projets initiés depuis l’affaire Prism, souhaite penser un service qui ne reposerait plus sur la monétisation des données personnelles.

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