Son programme ? Une dictature temporaire

Jean-François Copé a annoncé vouloir « libérer » le pays.
Politis  • 29 août 2013
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Jean-François Copé a annoncé dans le Figaro Magazine (23 août) vouloir « libérer » le pays « des chaînes que notre œil ne voit pas ». Parmi les mesures prônées, on note : temps de travail fixé entreprise par entreprise, réduction de 10 % de la dépense publique et des charges sociales, hausse de la TVA, réécriture des codes (urbanisme, travail…), réforme du régime social (retraite à 65 ans, dégressivité des allocations chômage, travail obligatoire pour les allocataires du RSA…), autonomie des chefs d’établissement scolaire, examen d’entrée en sixième, développement massif de l’apprentissage, etc. Enfin, pour parer aux lenteurs démocratiques, le président de l’UMP annonce qu’il consacrera « les six premiers mois de l’alternance à mener par ordonnances » ces « grands chantiers ». En somme, sans langue de bois aucune, M. Copé propose rien de moins aux électeurs que de recourir à une dictature temporaire. Comme le dit bien Pierre Mazeaud (le Point, 8 août), ex-président du Conseil constitutionnel et gaulliste à l’ancienne : « Copé est devenu le cousin germain du Front national. »

Les échos
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