Tokyo 2020 pour enterrer Fukushima

Obtenir les Jeux 2020, pour Tokyo et tout le Japon, c’était le moyen de tourner cette sombre page.
Politis  • 12 septembre 2013
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Souvent, le Comité olympique international (CIO) se décide non pas sur l’excellence d’un dossier mais sur le moins pire des critères négatifs. À ce titre, la piètre situation économique espagnole, qui a plombé Madrid, et l’instabilité du Moyen-Orient, qui recale Istanbul, ont davantage pesé que le risque nucléaire induit par la catastrophe de Fukushima. Obtenir les Jeux 2020, pour Tokyo et tout le Japon, c’était le moyen de tourner cette sombre page. Coûte que coûte ? Le Premier ministre japonais a donné le ton d’une offensive de désinformation qui s’annonce plus intense que jamais, après les multiples dissimulations orchestrées depuis deux ans et demi. Selon le Premier ministre, Shinzo Abe, « la centrale n’a jamais fait et ne fera jamais de dommages à Tokyo. Il n’y a pas eu de problème sanitaire jusqu’à maintenant et il n’y en aura pas à l’avenir ». Et c’est aussi radieux à Fukushima, où, « sous le ciel bleu, des enfants jouent au ballon et regardent vers l’avenir, pas vers le passé »…

Les échos
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