Hébergement d’urgence : bilan catastrophique pour le 115

Erwan Manac'h  • 24 octobre 2013 abonné·es

Selon le pointage annuel de la Fnars [^2] 64 % des personnes qui ont composé le 115 en 2012 n’ont pas obtenu de place en hébergement d’urgence. C’est 7 points de plus qu’en 2011, malgré une augmentation du nombre de places en centre d’hébergement[^3].

Le nombre de demandes est en augmentation de 30 % en 2012, après une hausse de 22 % en 2011. Et ce phénomène touche plus durement les familles (+ 31 %).

« L’effet conjugué des flux migratoires et de la crise économique » explique, selon la Fnars, une telle situation. À cela s’ajoute un « dispositif d’accueil des demandeurs d’asile sous-dimensionné » qui précipite de nombreux réfugiés vers l’hébergement d’urgence.

Parmi les points noirs également soulignés par le rapport de la Fnars, la persistance d’une politique de « gestion au thermomètre» des places d’hébergement, avec la fermeture de centres après la période hivernale malgré les besoins persistants. Cécile Duflot, ministre du Logement, s’était publiquement exprimée contre un tel fonctionnement, sans toutefois parvenir à l’enrayer.

Lire > Hébergement d’urgence : vivement l’hiver !

Illustration - Hébergement d'urgence : bilan catastrophique pour le 115

[^2]: Fédération nationale des associations et de réinsertion sociale.

[^3]: Après avoir débloqué 50 millions d’euros en septembre 2012, Cécile Duflot, ministre du Logement, a annoncé un investissement de 107 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence en septembre 2013.

Société
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