La libération de Philippe El Shennawy ajournée
Après trente-huit ans de prison pour plusieurs délits, Philippe El Shennawy demande une libération sous bracelet électronique. La décision a été ajournée au 16 janvier.
Il devra encore attendre. Après trente-huit ans passés derrière les barreaux, le plus vieux détenu de France n’a pas obtenu ce jeudi sa libération conditionnelle.
Le tribunal d’application des peines a ajourné sa décision au 16 janvier dans l’attente de l’avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS). Une attente supplémentaire, pour El Shennawy et ses proches :
« Je suis un peu dégoûtée, car tout est clair dans ce dossier , réagit Martine El Shennawy, compagne du détenu jointe ce jeudi par téléphone. Philippe garde sa rage, mais c’est difficile à gérer, car il est désormais à Fresnes, une maison d’arrêt sans aucune activité. C’est très lourd au quotidien. »
Pour des évasions et des braquages avec prise d’otage, Philippe El Shennawy a écopé de plusieurs longues peines. Sans avoir tué personne, il est condamné à la prison jusqu’en août 2032.
Après avoir cessé de s’alimenter pendant deux mois, en mai et juin 2012, il obtient, en décembre de la même année, un relèvement de ses peines de sûreté.
Il a enfin bénéficié, en mars 2013, d’une grâce partielle du président Hollande annulant sa période de sûreté de trois ans, lui permettant de présenter une demande de libération conditionnelle. Et il se présente devant le tribunal avec une promesse d’embauche en CDI dans une entreprise d’événementiel.
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