Listes européennes du PS : les enseignements du vote interne

Les élections européennes s’annoncent compliquées pour le PS. Et les premières difficultés ont émergé dès la validation des listes.

Camille Selosse  • 29 novembre 2013 abonné·es

Illustration - Listes européennes du PS : les enseignements du vote interne

Les militants étaient appelés à voter le 21 novembre afin de se prononcer sur les listes socialistes des européennes. Pourtant, le 26 novembre, les résultats n’avaient toujours pas été officiellement publiés, suscitant l’indignation de Patrick Ardoin devant le bureau national du parti. Ils ont finalement été publiés par Laurent de Boissieu, journaliste politique, sur son blog.

Leur étude devrait apporter quelques enseignements aux socialistes. Tout d’abord, on constate une mobilisation très faible, alors même que ce scrutin était couplé à celui visant à valider les listes aux municipales : une moyenne de 31 % au niveau national avec une participation descendant jusqu’à 7,61 % dans la fédération des Vosges.

Autre enseignement : le nombre d’adhérents. Face à la fronde des fédérations du grand Sud-Ouest, le scrutin de cette circonscription interrégionale a dû être reporté. Hormis cette circonscription européenne, ce sont donc 126 545 militants qui étaient appelés à se prononcer. On est un peu loin des 170 000 adhérents revendiqués nationalement par le PS, à moins que le Sud-Ouest ne constitue un vivier de 43 000 socialistes.

Outre cette faible mobilisation qui peut augurer d’une faible implication des militants dans les campagnes à venir, ce document nous apprend également que certaines circonscriptions ont majoritairement rejeté les listes préalablement constituées par le bureau national. C’est le cas notamment pour la circonscription « Monde », mais aussi dans plusieurs circonscriptions de l’Ouest (40,65 % de « contre » tandis que le chiffre tombe à 22,2 % au niveau national), où la candidature d’Emmanuel Maurel, second sur la liste, fait débat.

Dernier enseignement avec la région Paca. Alors que les premiers secrétaires fédéraux s’étaient opposés à la liste du Sud-Est, en raison de la non-représentation de la région Paca, ils ont été désavoués par les militants, qui, eux, ont largement validé la composition de la liste.

Les listes doivent maintenant être définitivement ratifiées lors d’une convention nationale du PS à Paris, le 7 décembre.

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