Marine Le Pen et Minute

Michel Soudais  • 13 novembre 2013 abonné·es

Devant le tollé suscité par la couverture de Minute , la présidente du Front national n’a pas tardé à prendre ses distances « de manière assez opportuniste » avec l’hebdomadaire d’extrême droite sur Twitter.

Opportuniste car cela permet de faire oublier l’implication des militants frontistes dans la diffusion sur les réseaux sociaux des clichés racistes visant Christiane Taubira, clichés sur lesquels surfe aujourd’hui Minute .

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et « les brebis galeuses »

Dans sa précipitation à se démarquer d’un hebdomadaire qui lui a manifesté une « hostilité illégitime » [^2], Marine Le Pen laisse toutefois entendre que Minute a été un journal digne de ce nom.

Voici donc pour l’édification de nos jeunes lecteurs à quoi ressemblait Minute avant qu’il ne devienne « ce que c’est devenu »

Illustration - Marine Le Pen et Minute - Cette couverture de Minute du 4 novembre 1992 avait fait scandale. Jean-Marie Le Pen n'y avait rien vu de choquant.

À cette l’époque (le début des années 1990) Minute s’appelait Minute-La France et avait pour propriétaire-directeur-éditorialiste un membre du bureau politique du Front national.

Illustration - Marine Le Pen et Minute

Minute osait déjà des jeux de mots douteux sur un ministre noir de la république…

Illustration - Marine Le Pen et Minute

Il attaquait les francs-maçons à l’occasion…

Illustration - Marine Le Pen et Minute

On y décelait même de forts soupçons d’antisémitisme…

Illustration - Marine Le Pen et Minute

Et on y trouvait parfois des entretiens complaisants, quasi promotionnels, avec des « historiens révisionnistes »…

Illustration - Marine Le Pen et Minute

Mais comme nous le dit Marine Le Pen, Minute n’était pas « ce que c’est devenu » . C’est d’ailleurs peut-être bien « les News », certains « News », qui sont devenus très old en devenant un peu (beaucoup?) ce qu’était Minute .

Illustration - Marine Le Pen et Minute


[^2]: Ce motif a été avancé pour interdire aux envoyés spéciaux de Minute l’entrée à son congrès d’intronisation, en janvier 2011 à Tours, l’hebdomadaire ayant soutenu son concurrent, Bruno Gollnisch, dans la course à la succession du FN.

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