Formation professionnelle : Peut mieux faire

Le projet de loi sur la formation professionnelle comporte des avancées, mais insuffisantes.

Thierry Brun  • 13 février 2014 abonné·es

Adopté à l’Assemblée nationale en procédure accélérée dans la nuit du 7 février, le projet de loi transposant l’accord national interprofessionnel (ANI) du 14 décembre « comporte indéniablement des points positifs, notamment avec le changement d’approche qui passe d’une obligation de dépenser à une obligation de former – et de former efficacement –, ainsi qu’avec la création d’un compte individuel de formation et la portabilité de ce droit, ou encore avec l’augmentation de 120 à 150 heures du plafond de ce droit à la formation, même si ces chiffres restent encore trop bas », estime Jacqueline Fraysse, députée du Front de gauche. Les formations qualifiantes, dont ont besoin les salariés les moins qualifiés et les jeunes sans diplôme, requièrent en effet plus d’heures.

Le texte prévoit une baisse massive de l’obligation de financement de la formation par les employeurs, de l’ordre de 2,5 milliards d’euros, soit près d’un tiers de la contribution patronale. La CGT, seul syndicat à ne pas avoir signé l’ANI, a relevé que cet accord « proposé par le Medef ne prend que très partiellement en compte les besoins de mutualisation et de sécurisation des parcours des salariés. Il n’assure pas les financements nécessaires, indispensables à leur mise en œuvre concrète ».

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