Accès aux soins : portes closes pour les précaires

Sur 154 médecins généralistes, dentistes ou gynécologues de Paris et de Nantes, 137 rendez-vous ont été obtenus puis annulés le jour même pour des bénéficiaires de la CMU.
Politis  • 24 avril 2014
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Manuel Valls, qui a promis un geste en faveur des plus modestes, devrait méditer le résultat d’un testing édifiant réalisé par le Défenseur des droits, que le Parisien-Aujourd’hui en France (21 avril) a pu consulter. Il s’agissait de vérifier que les médecins ont réservé un bon accueil aux patients les plus modestes, qui ont une complémentaire santé CMU-C, une aide pour une complémentaire santé (ACS) ou une aide médicale d’État (AME). La faute à pas de chance, sur 154 médecins généralistes, dentistes ou gynécologues de Paris et de Nantes, contactés en décembre 2013, 137 rendez-vous ont été obtenus puis annulés le jour même. Les refus de ces toubibs aux revenus confortables ont de quoi choquer. Huit n’ont pas accepté que des précaires à la CMU se pointent dans leur cabinet. Pas question de dispense d’avance de frais pour quatre autres. Plus accommodant, un dernier a exigé un dépassement d’honoraire. À quand des gardes du corps pris en charge par la Sécu pour chasser les miséreux ?

Les échos
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