Alstom : Hollande et Montebourg dépassés

Arnaud Montebourg, chantre du patriotisme industriel, a été une nouvelle fois débordé par les marchés.
Politis  • 1 mai 2014
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Dans le raid lancé par l’américain General Electric sur Alstom, le sémillant ministre des Finances, Arnaud Montebourg, chantre du patriotisme industriel, a été une nouvelle fois débordé par les marchés qui mènent la grande braderie des fleurons de l’économie française. Dans un communiqué, le ministre avoue qu’il a appris la nouvelle par l’agence d’information économique américaine Bloomberg et a été jusqu’à réclamer, comme François Hollande, une trêve dans la bagarre entre General Electric et l’allemand Siemens. Mais François Hollande peut toujours affirmer que « l’État a son mot à dire », ledit État n’est plus actionnaire d’Alstom, les actions ayant été revendues à Bouygues (qui détient environ 29 % du capital) en 2006, et ne peut donc plus peser sur le sort du groupe et sur ses choix énergétiques. Alstom est entre les mains d’actionnaires qui ont commencé le dépeçage du groupe. Ils ont empoché 1,5 milliard d’euros au cours des quatre dernières années, lesquels manquent cruellement aujourd’hui. À quand une renationalisation d’Alstom ? Courage, monsieur le Président !

Les échos
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