Le NPA seul et pauvre

Faute de moyens, le parti mène une campagne avant tout financière.

Michel Soudais  • 22 mai 2014 abonné·es

Avec cinq listes en métropole dans les circonscriptions Île-de-France, Nord-Ouest, Ouest, Sud-Ouest et Est, le NPA assure sa présence dans ce scrutin. Cinq listes, c’est le nombre minimum requis pour un accès aux émissions officielles. De quoi décrocher quelques passages médias au cours desquels Olivier Besancenot et Philippe Poutou se font les porte-parole de la « solidarité internationaliste des peuples » et de ceux qui « n’attendent rien des jeux politiciens des partis institutionnels ». Mais les réunions publiques et le matériel de campagne ont été réduits au minimum. « Nos ressources ne nous ont pas permis de faire plus, et nous sommes contraints de mener avec bien peu de moyens une campagne qui est aussi une campagne financière », explique le NPA dans son journal.

Privé, depuis son score aux législatives de 2012, du financement public qui lui assurait 900 000 euros par an, affaibli par la chute de ses effectifs passés en cinq ans de 9 000 à 2 500, le NPA a proposé au Front de gauche et à Lutte ouvrière de faire des « listes unitaires […] en opposition au gouvernement ». Sans succès. Le 7 avril, quand le NPA a fait cette proposition, le Front de gauche venait de boucler ses listes. Et Lutte ouvrière, qui en présente dans les huit circonscriptions, avait déjà planifié sa campagne en solo.

Politique
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