L’écotaxe continue de diviser

Une « éco-redevance » devrait remplacer l’écotaxe.

Tristan Sicard  • 22 mai 2014 abonné·es

Très attendu, le rapport de la mission parlementaire de l’Assemblée nationale sur le devenir de l’écotaxe plaide pour une « éco-redevance » payée par les poids lourds. La taxe serait maintenue et dotée d’une franchise kilométrique en fonction du type de camion et de son niveau de pollution. EELV se félicite de cette nouvelle mouture, « destinée à ne pas pénaliser les petits trajets et à encourager les circuits courts et la relocalisation de la production ». Elle a aussi reçu un accueil favorable de la part des députés socialistes. Cependant, la mission présidée par le député PS Jean-Paul Chanteguet a écarté les solutions préconisées par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, notamment sur la taxation des bénéfices des concessions autoroutières.

Jean-Paul Chanteguet estime « plus opportun d’engager une opération de rachat des concessions autoroutières afin que l’État en prenne le contrôle » pour financer une politique des transports. Une renationalisation qui nécessiterait d’emprunter entre 15 et 20 milliards d’euros, d’après le député, qui a annoncé le lancement d’une nouvelle mission parlementaire pour étudier cette piste. De son côté, le groupe communiste au Sénat a déposé une proposition de loi sur la nationalisation des sociétés d’autoroutes. Elle doit être examinée le 19 juin prochain. Un débat potentiellement houleux, alors que le gouvernement devrait annoncer le dispositif remplaçant l’écotaxe.

Écologie
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