Place au foot

« Il faut absolument dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde, s’ils peuvent attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux... » a déclaré Michel Platini.
Politis  • 1 mai 2014
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À quarante-cinq jours de l’ouverture de la Coupe du monde au Brésil, les instances internationales du football s’inquiètent des mouvements sociaux qui secouent le pays. Vendredi 25 avril, Michel Platini s’en est très maladroitement fait l’écho : « Il faut absolument dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde, qu’ils sont là pour montrer la beauté de leur pays, leur passion pour le football et que, s’ils peuvent attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux, ce serait bien pour le Brésil et pour la planète football, quoi. » C’est vrai, à quoi ça sert d’organiser des jeux du cirque si ce n’est pas pour faire taire les protestations contre la hausse des prix des transports, les services publics déficients, la corruption ou les violences policières ? « Oublie la politique », c’est l’argument publicitaire de la chaîne BelN Sports, qui retransmettra tous les matchs.

Les échos
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