Bruno Le Roux, père fouettard des « frondeurs » du PS

Pauline Graulle  • 4 juin 2014 abonné·es
Bruno Le Roux, père fouettard des « frondeurs » du PS

Tremblez, gauchistes du PS, le patron vous a à l’œil ! L e Canard enchaîné du jour rapporte que « Hollande et Valls ont demandé au président du groupe [socialiste à l’Assemblée nationale] *, Bruno Le Roux, de prendre des sanctions »* contre les « frondeurs ». Ces fameux députés socialistes qui, dans leur grande inconscience, osent réclamer au gouvernement un coup de barre à gauche.
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_ Dans la ligne de mire : Barbara Romagnan, Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, mais aussi Pouria Amirshahi, Pascal Cherki et Christian Paul. « Parmi les sanctions envisagées , croit savoir l’hebdo satirique *: l’interdiction de poser des questions aux gouvernement ou d’hériter de rapports parlementaires, voire la non-investiture aux prochaines législatives »* . Bref, en plus du bonnet d’âne, ces cancres risquent la colle, voire carrément le renvoi.
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_ ### Toupet
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_ C’est que ces dangereux rebelles méritent d’être châtiés pour leur témérité. Outre qu’ils ont refusé de voter la confiance au gouvernement Valls et qu’ils se sont abstenus sur le programme de stabilité, ils ont la fâcheuse manie de rappeler à François Hollande ses engagements : le vote des étrangers, la lutte contre la finance, la justice fiscale… Pire, ils demandent davantage de démocratie, engageant leurs camarades députés à exercer pleinement « la part de pouvoir qui leur revient et qui leur est confisquée depuis trop longtemps » , selon les mots de Pouria Amirshahi qui, ô sacrilège, s’exprime parfois dans Politis

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_ Quant à Nathalie Chabanne ou Barbara Romagnan (son portrait ici), elles vont jusqu’à signer une lettre à François Rebsamen, ministre du Travail, pour lui demander « une autre réforme » de l’intermittence que celle, catastrophique, qui se prépare. Shoking !
_ Et on ne parle même pas de l’ennemie de l’intérieur, Fanélie Carrey-Conte (son portrait ), qui a le toupet de demander une « profonde réorientation » politique suite à la énième claque infligée au PS aux européennes, et juge que le projet de gel des seuils sociaux, vilipendé par l’ensemble des syndicats, reviendrait à « diminuer les droits des salariés » . Une mesure inspirée du Medef, qui serait anti-sociale ? Trop, c’est trop !
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_ Contactés, par Politis.fr , ces grands méchants députés ont jugé inutile de répondre à ces manœuvres d’intimidation. Seul Pascal Cherki a réagi par une phrase laconique d’origine chiraquienne : « Ça m’en bouge une sans bouger l’autre. » Mais que fait Bruno Le Roux ?

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