Hamon : Ni gouvernement, ni opposition

Invité au JT de 20h sur France 2 , Benoit Hamon a confirmé les rumeurs selon lesquelles il avait refusé, cet après-midi, un poste au nouveau gouvernement de Manuel Valls. Mais il a également assuré ne pas rentrer dans l’opposition à l’Assemblée.

Dans la lignée d’Arnaud Montebourg, l’ex-ministre de l’Éducation a exprimé son désaccord avec la politique économique menée par François Hollande et Manuel Valls.

«Nous avons été élus il y a deux ans et demi pour améliorer la situation concrète de nos compatriotes. […] Aujourd’hui, la rigueur budgétaire ne nous permet pas d’atteindre [cet] objectif.»

«A mes yeux, la rigueur budgétaire ne peut être le but d’une politique» , a-t-il ajouté.

Pour autant, l’ex-ministre assure ne pas se contenter de suivre son ex-collègue de l’Économie dans sa fronde. Depuis l’époque où il est entré au gouvernement, la situation a changé. La déflation qui «menace» , Angela Merkel désormais «minoritaire» et surtout la vague du Front National aux dernières élections, autant «d’éléments» qui fondent son «désaccord» avec le choix du président et du Premier ministre de poursuivre une politique d’austérité.

Benoît Hamon a cependant précisé que s’il ne partageait pas ce choix, il le «respectait» .

«Je considère qu’il aurait été incohérent, alors que j’ai exprimé un désaccord avec les orientations économiques, que je reste au gouvernement. […] Je vais rester dans la majorité. […] Je ne vais pas entrer dans l’opposition parce que je ne suis pas au gouvernement.»

Car pour le socialiste, la «réussite de la gauche» , et de ce gouvernement est fondamentale pour «éviter le FN en 2017» .