Germanwings : Indécence et voyeurisme sur tous les écrans

Après le crash de l’A 320, l’incroyable scénario révélé par l’écoute de la boîte noire a évidemment captivé l’opinion. Les médias ne se sont pas privés de couvrir l’événement, parfois jusqu’à ignorer toute autre actualité. Des experts, souvent plus prudents que les journalistes, sont venus émettre des hypothèses. Passons sur les supputations sur la consonance des noms des passagers… Puis l’enquête s’est tournée vers la personnalité du copilote et sur les failles éventuelles de la compagnie dans son suivi médical. On ne sait pas tout de la course de vitesse pour connaître le contenu des boîtes noires. On peut s’étonner cependant que le New York Times ait eu la primeur de cette information. À quel prix ? Les psychiatres ont ensuite remplacé les pilotes sur les plateaux de télévision. Mais, hélas, on a eu aussi droit aux interviews de parents de victimes. Gros plans pour ne rien perdre de leur émotion. Détails morbides sur l’état des corps. Interviews des camarades des élèves d’Haltern-am-See (lycée en photo), morts dans le crash. Voyeurisme sans limites.