Fermeture de 15 CPAM en Seine-Saint-Denis
La moitié des Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) de Seine-Saint-Denis vont être fermées à partir de septembre. Le projet vise 18 points d’accueil sur 33, et aura des conséquences sur la vie quotidienne d’1,53 millions d’assurés sociaux. La Sécurité sociale espère ainsi économiser 1,5 million par an, moins de 2% de son budget.
Un Collectif contre la fermeture des accueils de la CPAM 93 s’est monté, avec le soutien du Parti de Gauche, Ensemble!, Attac93, Sud-Solidaires et Bagnolet du neuf à gauche. Il milite contre la réduction du nombre de CPAM dans ce département connu pour ses difficultés sociales.
Le Collectif a d’ores et déjà lancé une pétition et envoyé des lettres ouvertes aux maire de Seine-Saint-Denis, à Patrick Kanner, ministre de la Ville, des Sports et de laJeunesse, ainsi qu’à Myriam El Khomri, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville. Son objectif est d’engager les municipalités à se mobiliser contre « une pseudo “modernisation”, vocable derrière lequel se cachent régulièrement les tenants de l’austérité et de la régression sociale » et de refuser de rencontrer les dirigeants de la CPAM tant qu’ils « ne s’engageront pas formellement à discuter de l’avenir des antennes de la CPAM du 93 avec les usagers et les agents au moyen de réunions publiques » .
Pour Nicolas Le Bellec, directeur de la Sécurité sociale du 93, il s’agit seulement de réorganiser l’accueil pour améliorer la qualité du service. Mais le Collectif pointe les difficultés d’accès à ces centres pour les usagers les plus fragiles et isolés. « Faciliter l’accès aux droits en éloignant les services publics des usagers, au nom d’une pseudo « discrimination positive », voilà le programme qui nous est proposé » , assène-t-il. A Bondy, la mobilisation a déjà commencé. Hier, une banderole a été déployée contre ce projet, en présence de Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental, et d’élus.