Prise d’otages dans un hôtel de Bamako
Actualisation à 17h40 :
La prise d’otages est terminée.
Les assaillants «n’ont plus actuellement d’otage entre leurs mains et les forces [spéciales maliennes] sont en train de les traquer» , a assuré le ministre malien de la Sécurité intérieure, le colonel Salif Traoré, lors d’une conférence de presse après plusieurs heures d’assaut à l’intérieur de l’hôtel.
Selon un décompte publié par le ministère malien de la Sécurité intérieure sur son compte Twitter vendredi après-midi, au total 78 personnes qui étaient retenues dans l’hôtel en ont été libérées. Parmi elles, figurent 45 Maliens, 15 Français, deux Ivoiriens, quatre Turcs, quatre Algériens et quatre Chinois. Y figurent aussi deux Espagnols, un Russe, un Allemand, un Sénégalais et un Canadien, selon le même décompte.
«Dix-huit corps ont été retrouvés» dans l’hôtel Radisson Blu, a affirmé à l’AFP une source de sécurité étrangère sous le couvert de l’anonymat, précisant que les forces spéciales françaises venues de Ouagadougou, au Burkina Faso voisin, se trouvaient à l’intérieur de l’hôtel et «participaient aux opérations aux côtés des Maliens» .
Selon une source militaire, deux assaillants ont été tués.
Deux à trois assaillants, arrivés à bord d’une voiture immatriculée corps diplomatique, ont attaqué l’hôtel Radisson Blu, dans le centre-ville de Bamako, la capitale du Mali, prenant en otage quelques «140 clients et 30 employés» selon le groupe hôtelier Rezidor.
L’assaut des forces spéciales maliennes est en cours. Environ 80 otages, sur les 170 personnes retenues depuis vendredi matin à l’hôtel Radisson de Bamako par des hommes armés, ont été libérés, a annoncé la télévision publique malienne ORTM.
«Nos forces spéciales ont libéré une trentaine d’otages et d’autres ont pu s’échapper tout seuls », a déclaré de son côté le ministre de la Sécurité, le colonel Salif Traoré, sans autre précision.
En raison de la situation, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui se trouvait à N’Djamena, au Tchad, pour un sommet d’un groupe de pays du Sahel, a décidé d’écourter son séjour et de rentrer aussitôt sur Bamako, ont indiqué la présidence et le ministère de la Sécurité.
Une quarantaine de gendarmes du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) ont rejoint vendredi le Mali, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Il s’agit d’une mission «de conseil et de soutien à l’intervention aux forces de sécurités maliennes et dix gendarmes de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) les accompagneront» , a précisé le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet.
De nombreux étrangers, d’au moins 8 nationalités, séjournaient à l’hôtel de luxe, selon le groupe hôtelier.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée.