Donald Trump, ad nauseam
Le candidat républicain a suggéré « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux États-Unis ».
dans l’hebdo N° 1381 Acheter ce numéro
On n’exagère jamais assez. C’est la devise de Donald Trump, jamais avare de bonnes formules distillées au long de sa campagne pour l’investiture républicaine aux États-Unis. Sitôt après l’intervention de Barack Obama, appelant à éviter toute stigmatisation des musulmans après la fusillade de San Bernardino commise par un couple radicalisé, le candidat républicain a suggéré « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux États-Unis ». Touristes compris, et jusqu’à nouvel ordre. Trump s’était déjà illustré, au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, en proposant le fichage systématique des musulmans, la fermeture des mosquées, tout en évoquant des musulmans célébrant les attentats du 11-Septembre. Dans ce maelström nauséabond, toujours après le Bataclan, il déclarait que « cela ne serait jamais arrivé si les victimes avaient été armées ». Plus c’est gros, plus ça passe, certes. Mais Trump rebondit là sur une étude révélant que 56 % des Américains estiment que « [leurs] valeurs et [leur] mode de vie » ne sont pas compatibles avec la religion musulmane.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don