Pas de «coup de pouce» pour le SMIC

Politis.fr  et  AFP  • 14 décembre 2015 abonné·es
Pas de «coup de pouce» pour le SMIC
© Image : PHILIPPE HUGUEN / AFP

Sans surprise , le gouvernement a annoncé ce lundi aux syndicats qu’en 2016, il faudra se contenter de la seule revalorisation légale du salaire minimum, sans «coup de pouce». Au 1er janvier 2016, le SMIC augmentera donc de 0,6%, et passera de 9,61 euros à 9,67 euros brut de l’heure.

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a toutefois voulu rappeler que le gouvernement n’avait pas appliqué à la lettre le calcul de la hausse automatique du Smic, qui aurait conduit à une revalorisation de 0,5% : «Nous avons décidé de ne pas tenir compte de la baisse de l’indice des prix» pour les 20% de ménages les plus modestes (-0,1%), l’un des critères pour calculer la hausse du Smic.

Cette subtilité de calcul ne comble pas pour autant les attentes des syndicats – CGT, FO, CFE-CGC et CFTC – qui réclamaient un geste pour soutenir le pouvoir d’achat.

Un «coup de pouce» que l’exécutif leur a, une fois de plus, refusé, s’appuyant sur l’avis du groupe d’experts sur le Smic, opposé depuis sa création en 2009 à toute revalorisation d’ampleur du SMIC. Cette année encore, le groupe avait conseillé de «s’en tenir à l’indexation légale du Smic» , pour ne pas «ajouter à l’incertitude» en ces temps de faible reprise économique.

«Dans le contexte actuel, nous considérons qu’un « coup de pouce » n’est pas la meilleure solution pour augmenter le pouvoir d’achat compte tenu de ses effets sur le coût du travail et donc l’emploi» , a déclaré Myriam El Khomri aux partenaires sociaux lors d’une réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) sur le Smic.

Le discours du gouvernement ne change pas.

Tout à sa politique de «réduction du coût du travail» recommandée par Bruxelles, l’exécutif n’a plus accordé de «coup de pouce» au Smic depuis le 1er juillet 2012.

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