Syrie : « Négocier » sous les bombes

Les « négociations » de paix entre le régime de Bachar Al-Assad et l’opposition ont démarré à Genève.
• 3 février 2016
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Les « négociations » de paix entre le régime de Bachar Al-Assad et l’opposition ont démarré ce week-end à Genève pour tenter de mettre fin à cinq années de conflit sanglant. Des pourparlers menés par un émissaire de l’ONU qui fera la navette entre la délégation du régime syrien et le Haut Comité des négociations (HCN), coalition d’opposants politiques et de groupes armés.

Le HCN réclame l’arrêt du bombardement des populations civiles, qui empêche l’envoi d’une aide humanitaire aux villes assiégées. Le groupe milite également pour la libération de quelque 3 000 femmes et enfants prisonniers du régime. Or, la position de force du régime, soutenu -militairement par la Russie, fragilise les demandes de l’opposition.

Le processus est déjà menacé d’échec, les deux camps s’accusant l’un l’autre de mauvaise foi. D’un côté, le régime pointe du doigt la nomination du général islamiste Mohamed Allouche comme négociateur en chef pour l’opposition. De l’autre, le HCN réclame des gestes humanitaires qui ne viennent pas. Au contraire : combats, bombardements gouvernementaux et russes des villes assiégées, civils affamés, etc. sont le lot quotidien des Syriens.

Damas et Moscou justifient le massacre de civils en entretenant l’éternelle confusion entre opposants modérés et jihadistes de Daech. Tous « terroristes ! »

Les échos
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