Calais : la « jungle » en cours d’évacuation
Cette énorme opération, présentée comme « humanitaire » par le gouvernement, doit permettre d’en finir avec le plus grand bidonville de France, né il y a 18 mois et habité par des réfugiés venus pour la plupart d’Afghanistan, du Soudan ou d’Erythrée, avec le rêve de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.
Le dispositif a été pensé pour orienter les migrants, après un entretien, en fonction de leur situation personnelle. Hommes seuls, familles ou personnes vulnérables seront répartis entre les 12 régions françaises (hors Corse). Une véritable « gare routière » a été montée pour assurer la fluidité de l’opération, avec 60 bus prévus dès le premier jour.
15h. Dès mardi, les autorités ont prévu de « nettoyer » la jungle, c’est-à-dire tout raser.
Les commerces de la jungle déjà fermés sont en voie de destruction.
Un salon de coiffure sur la jungle. En face, dans un bar désert, trois hommes jouent au billard.
Sur toutes les cabanes de la jungle, des messages d’amour pour la France.
12h30. Vers midi, la foule devient plus compacte. La tension monte au passage des barrières.
12h20. « Opération de mise a l’abri », ils disent…
12h00. Déroulé de l’évacuation.
Après avoir choisi une région, les #migrants attendent dans une tente qu'il y ait assez de monde pour remplir un bus https://t.co/V8ToKwCbGS pic.twitter.com/A6VTT9BNc1
— Politis (@Politis_fr) October 24, 2016
11h50.
#Calais Avant d'entrer dans le hangar, les migrants sont répartis dans des files : adultes/familles/"vulnérables"… https://t.co/MPkkYbTDEm pic.twitter.com/q7m7txXZ1y
— Politis (@Politis_fr) October 24, 2016
11h30. « Deux pour le grand Est ! » Les candidats au départ se voient proposer une carte.
#Calais 2 destinations au choix pour les candidats au départ. 1 bracelet rose ou violet en fonction de celle choisie https://t.co/MPkkYbTDEm pic.twitter.com/HOJCxuAbQk
— Politis (@Politis_fr) October 24, 2016
11h15. Bus 19. 47 personnes partent pour Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique).
11h00. « Il me reste quatre places et le bus est plein », annonce la dame de la Sécurité civile devant la tente grand est. « Un Soudanais voudrait rejoindre ses copains dans un bus plein, est-ce que c’est possible ? », demande l’un de ses collègues.
10h00. Un groupe de mineurs apprend que c’est son tour de passer. Ils s’élancent…
9h00. Le dossier de presse de la préfecture présente l’opération comme une « mise à l’abri ». Mais où ? Beaucoup de migrants ne savent pas vers quel Centre d’accueil et d’orientation ils vont. Leur destination se décide dans un hangar de 3.500 m2 divisé en quatre zones pour les « trier » vers les bus.
Un hangar de 3500 m2 divisé en 4 zones pour "trier" les migrants vers les bus #Calais pic.twitter.com/TOyPYkFxhR
— Vanina Delmas (@v_delmas) October 24, 2016
8h40. Le premier bus s’apprête à quitter Calais en présence de nombreux journalistes. Plus de 700 sont accrédités par la préfecture du Pas-de-Calais, mais il n’y a pas assez de badges.
Le premier bus s'apprête à quitter #Calais pic.twitter.com/B68X7Y9RzZ
— Vanina Delmas (@v_delmas) October 24, 2016
8h15. Le jour se lève… Les files apparaissent. Au milieu les mineurs, et les « vulnérables » (blessés, handicapés…)
8h00. Le « point d’accueil migrants » vient d’ouvrir ses portes. Une file avance. Que des hommes, avec des sacs à dos.
À lire >> Calais : l’impossible démantèlement
À lire >> Réfugiés : Solidarités de terrain
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don