Jean Rochefort, élégance suprême

Paradoxalement, l’acteur, qui s’est éteint ce 9 octobre, s’est imposé en grande figure du cinéma populaire.

Politis  • 11 octobre 2017
Partager :
Jean Rochefort, élégance suprême
© photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP

Des moustaches, un port de tête altier, une voix chaude, et surtout une élégance, presque britannique, tirant vers la noblesse. Paradoxalement, Jean Rochefort, qui s’est éteint ce 9 octobre, à l’âge de 87 ans, s’est imposé en grande figure du cinéma populaire, d’abord dans les films de Philippe de Broca (Cartouche ; Le Diable par la queue), ensuite dans les diptyques d’Un éléphant ça trompe énormément et du Grand blond avec une chaussure noire, d’Yves Robert. Mais la filmographie de cet ancien élève du Conservatoire (avec Belmondo, Rich et Marielle), très exigeant au théâtre (Pinter, Giraudoux, Feydeau, Miller), faussement cynique et rêveur, demeure en réalité plus complexe, avec des rôles secondaires chez William Klein (Qui êtes-vous, Polly Maggoo ?), Buñuel (Le Fantôme de la liberté), ou Chabrol (Les Innocents aux mains sales), et des premiers rôles chez Alain Cavalier (Un étrange voyage), ou chez Terry Gilliam dans son fameux projet avorté de Don Quichotte.

Cinéma
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don