France insoumise : Structuration en cours

La FI organise sa convention nationale ce week-end et entend se transformer en un mouvement politique pérenne.

Michel Soudais  • 22 novembre 2017 abonné·es
France insoumise : Structuration en cours
Photo : Manuel Bompard, directeur des campagnes de la FI.
© Bertrand GUAY/AFP

S’organiser pour durer. Tel est, dans ses grandes lignes, l’enjeu de la convention nationale qu’organise la France insoumise (FI) ce week-end à proximité de Clermont-Ferrand. Il s’agit en effet de transformer un mouvement né et taillé pour soutenir une campagne électorale nationale – la présidentielle et les législatives ne sont plus distinctes depuis l’inversion du calendrier électoral – en un mouvement politique pérenne. À cette fin, la FI a initié dès la mi-août une consultation de ses « adhérents » sur Internet autour de quatre questions : Quel type d’organisation ? Quelles modalités d’action ? Quels outils pour faciliter la mise en mouvement ? Quelles campagnes et quels thèmes d’actions ? Les quelque 3 000 contributions reçues en un peu moins de deux mois ont fait l’objet de synthèses, elles-mêmes complétées par de nouvelles contributions. Cette phase de préparation a débouché sur l’organisation de trois votes en ligne dont les résultats seront communiqués à l’ouverture de la convention.

Le premier invite les 550 000 adhérents Internet de la FI à choisir, entre trente suggestions, les trois campagnes nationales que mènera le mouvement d’ici à la prochaine convention, en octobre 2018. Les deux autres votes portent sur les principes du mouvement défini en onze points – évolutif, humaniste, ouvert et populaire, inclusif, tourné vers l’action, polycentrique… – et la « charte des groupes d’action », appelés groupes d’appui lors de leur émergence dans la période électorale. La charte leur reconnaît « une autonomie d’action dans le respect du programme “L’Avenir en commun” » et permet leur création sur une base géographique, professionnelle, fonctionnelle ou thématique. Elle limite leur effectif à une quinzaine de participants actifs, les autorise à mener des actions communes sur un territoire, mais prohibe la constitution de structures intermédiaires permanentes comme des fédérations départementales.

Une fois ces textes adoptés, la FI devrait toutefois mettre en place une « assemblée représentative ». Ce « collectif composée sans doute de 250 personnes », selon Manuel Bompard (photo), directeur des campagnes de la FI, réunira des parlementaires, des membres des différents « espaces nationaux », dont des représentants des partis engagés dans la FI, et « une majorité d’insoumis volontaires tirés au sort ». Il aura vocation à « se réunir plus régulièrement que les conventions pour faire le point sur l’activité du mouvement », dont les grandes orientations et choix stratégiques continueront à faire l’objet de consultations en ligne.

Politique
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