Israël-Palestine : Huit mois de prison pour une gifle

La Palestinienne Ahed Tamimi, 17 ans, a été condamnée le 21 mars pour avoir giflé un soldat israélien qui s’était introduit dans la cour de sa maison.

Politis  • 27 mars 2018
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Israël-Palestine : Huit mois de prison pour une gifle
photo : AHMAD GHARABLI / AFP

Le tribunal militaire d’Ofer a rendu son verdict. Ahed Tamimi, 17 ans, a été condamnée le 21 mars à huit mois de prison et à une forte amende. Ahed est cette jeune fille qui, le 19 décembre dernier, a giflé un soldat qui s’était introduit dans la cour de sa maison. Elle avait été aspergée de gaz lacrymogène et venait d’apprendre que son cousin avait reçu une balle en pleine tête. Les images de la colère de la jeune fille en ont fait le symbole de la résistance à l’occupation. Son village Nabi Saleh, est un haut lieu de cette résistance passive qui embarrasse particulièrement Israël. La condamnation d’Ahed est le résultat d’un chantage qui est devenu l’usage habituel des tribunaux militaires, appelé « négociation de plaidoyer ». L’accusé doit plaider coupable pour éviter une peine beaucoup plus lourde. Selon un rapport récent de l’ONG israélienne B’Tselem, 356 mineurs palestiniens sont actuellement dans les prisons israéliennes, qui détiennent quelque 6 000 prisonniers politiques.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui était dimanche et lundi en Israël, a-t-il abordé avec Benyamin Netanyahou le sujet des prisonniers politiques, et particulièrement celui de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri ? Rien n’est moins sûr, hélas.

Les échos
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