La France insoumise réaffirme ses fondamentaux
Réuni du 26 au 29 août, le mouvement affiche sa sérénité en reprenant les bases de sa dernière élection présidentielle.
Réuni du 26 au 29 août, le mouvement affiche sa sérénité en reprenant les bases de sa dernière élection présidentielle.
Aurel
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Retrouvez chaque semaine le dessin d'Aurel paru dans Politis, accompagné du dessin finaliste non publié.
L’insécurité commence avec le chômage et la précarité, l’abandon des cités, la disparition des services publics. La réduire aux faits divers, c’est se condamner à entrer dans une surenchère répressive qui coûtera encore beaucoup de vies. Et pour la gauche, c’est se nier elle-même.
Le député de La France insoumise Adrien Quatennens dénonce la dérive sécuritaire actuelle et décrit, à l’approche d’échéances électorales, un programme de gauche pour y faire face.
Notre inquiétude ne vient pas tant d’un texte qui promet de régler leur compte aux « islamo-gauchistes », et aux « hordes de banlieues », que d’un climat général qui ne rend pas absurde l’hypothèse d’un mauvais coup.
Le paradoxe terrible de la situation, c’est que ce moment qui devrait être celui d’une gauche écologique et sociale risque d’être celui de Marine Le Pen. Pour rompre cette logique, il faut que les gauches trouvent les mots, les symboles et les actes pour produire l’électrochoc politique.
Les déclarations de Frédérique Vidal sur « l’islamo-gauchisme » s’inscrivent dans une bataille politique de délégitimation de la gauche qui dépasse le strict cadre universitaire.
Depuis plusieurs mois, une nébuleuse d’initiatives s’est mise en place pour défendre une dynamique unitaire à gauche. La candidature de Jean-Luc Mélenchon bouscule le paysage.
Le chef de file de la France insoumise, qui a lancé sa troisième campagne présidentielle dimanche sur TF1, conditionne sa candidature définitive à l’obtention de 150.000 « parrainages citoyens ».
Forts en influence, mais faibles en organisation, les Verts sont offerts à tous les pillages. Les prochaines échéances électorales auront pour eux cet enjeu crucial de savoir s’ils vont pouvoir prétendre mettre en œuvre à grande échelle la politique qu’ils préconisent.
La singularité de la situation, c’est que nul ne peut prédire ce qui va sortir de cette étrange période d’angoisse collective. Rien n’est exclu. Ni le pouvoir autoritaire et xénophobe dont rêve Marine Le Pen. Ni une gauche enfin capable d’offrir une alternative. Ni même une droite macroniste renforcée.
Idées
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Malgré le poids du ressentiment, le politologue pose quelques bonnes questions.
Les avocats des parties civiles, ont, dans leurs plaidoiries, joué sur le même terrain que La France insoumise. Trois mois avec sursis ont été requis contre Jean-Luc Mélenchon.
Au procès des six cadres de La France insoumise poursuivis pour des faits de rébellion, intimidation et provocation lors de la perquisition du siège du mouvement, qui se tient jusqu'à vendredi, Jean-Luc Mélenchon s'est montré offensif… et inspiré.
Le départ de Charlotte Girard ébranle LFI, en pleine cacophonie.
Le résultat est un choc : la liste LFI menée par Manon Aubry ne devrait récolter que 7 % des suffrages aux élections du 26 mai.