Un discours de guerre civile
La réplique du préfet de police de Paris à une gilet jaune est aussi inadmissible que révélatrice.
La réplique du préfet de police de Paris à une gilet jaune est aussi inadmissible que révélatrice.
En prévision du contre-G7, l’État avait déployé un arsenal massif. Malgré l’absence d’incidents, des dizaines de militants ont été arrêtés, et la répression fut outrancière.
Des blessés, des militants, des gilets jaunes, des citoyens indignés... Près de 300 personnes ont marché dimanche 2 juin à Paris pour dénoncer les ravages des violences policières et pour faire interdire les grenades et lanceurs de balles de défense.
L'exportation vers la France du lanceur de balles de défense de fabrication suisse, vivement critiqué pour son utilisation contre les gilets jaunes, serait potentiellement illégale au regard du droit helvète, soutientf un élu de Genève.
De nombreux collectifs de lutte engagés dans des mouvements sociaux organisent une « rencontre nationale contre la criminalisation des luttes », samedi 11 mai, à Paris.
Société
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En accord avec leurs convictions, des policiers tentent d’infléchir les pratiques en vigueur ou de résister aux consignes. Mais découragement et autocensure finissent souvent par les rattraper.
Après 48 heures en garde à vue, le journaliste indépendant a reçu une convocation pour un procès en octobre, et ne pourra plus se rendre sur Paris les samedis et le 1er Mai.
Après visionnage de 4 600 photos et 50 heures de vidéos, l’Observatoire des pratiques policières pointe une dérive violente du maintien de l’ordre dans la Ville rose depuis le début du mouvement des gilets jaunes.
Les militaires n’ont tiré « que » 1 065 balles de défense, et ça, ça interroge Le Monde.
Le 31 janvier porte de la Villette, plus d’une centaine de migrants ont été « mis à l’abri » par la préfecture d'Ile-de-France. Les associations interrogent l'efficacité d'une telle évacuation, la quatrième en une semaine, ainsi que la nouvelle sémantique de l'administration.
Aurel
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Retrouvez chaque semaine le dessin d'Aurel paru dans Politis, accompagné du dessin finaliste non publié.
Tribunes
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Tribune. La répression contre les gilets jaunes a été massive. Les chiffres en donnent toute l’étendue : plus de 5 600 interpellations et gardes à vue, plus de mille condamnations. Le bilan officiel fin 2018 recensait environ 3 000 blessés et mutilés. Des femmes et des hommes dont la vie aura été brisée.
Un journaliste de Politis a été expulsé, avec la complicité de la préfecture, d'une manifestation d'extrême droite qu'il couvrait.
Société
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Le nombre important de blessés pendant les manifestations s’explique en partie par l’usage des armes dites « non létales », dans des conditions souvent contraires aux règles de déontologie.
À l’aube de l’acte 10 des gilets jaunes, la pratique policière, de plus en plus violente, pose une question : celle de la compatibilité entre maintien de l’ordre et démocratie.
Société
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Le vidéaste indépendant Stéphane Trouille a été condamné pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. Il revient pour Politis sur les faits qui lui sont reprochés.
À Propos
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Toutes légitimes qu’elles puissent être, les exigences salariales des forces de l'ordre ne doivent cependant pas masquer l’autre question : la violence policière.
France 3 diffuse ce jeudi le documentaire de Mustapha Kessous, « Bavures, moi policier, j’ai tué un homme ». Un travail remarquable sur les homicides commis par les représentants de l’ordre.