Martine Aubry se contenterait d’une «poste à majorité publique»

Michel Soudais  • 30 septembre 2009
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Illustration - Martine Aubry se contenterait d'une «poste à majorité publique»


Vous pensiez que Parti socialiste avait tiré les leçons du passé? Qu’en participant à la votation citoyenne sur La Poste il renonçait à toute ouverture du capital d’un service public, et de celui-là en particulier? Erreur!

**Martine Aubry et le PS défendent « une poste qui reste à majorité publique», c’est elle qui le dit. Vous ne rêvez pas, vous avez bien lu. Si si si… Et vous pouvez même l’entendre sur l’extrait que j’ai fait de son passage à France inter, ce matin. Notez au passage que la Première secrétaire n’a pas dit «je défends» mais *«nous défendons une poste qui reste…» , engageant avec ce «nous» les 64.000 socialistes à jour de cotisation.

Aubry: «Nous défendons une poste qui reste à majorité publique.»

S’agit-il d’un lapsus? Rien ne permet de le croire puisque juste avant de parler de La Poste, Mme Aubry, qui venait d’être interpellée un auditeur ex-PS du Doubs sur l’ouverture du capital de France Telecom par Dominique Strauss-Kahn alors ministre du gouvernement Jospin, a défendu cette ouverture du capital et rappelé que «la privatisation c’est quand plus de la moitié du capital n’appartient plus à l’Etat» .

Aubry justifie encore l’ouverture du capital de France Telecom

Contrairement à d’autres socialistes, tel Jean Glavany , qui ont depuis 2002 fait amende honorable sur cette ouverture du capital de France Telecom et reconnu que c’était une erreur d’avoir mis le doigt dans l’engrenage de la privatisation, Mme Aubry continue de penser que le gouvernement auquel elle appartenait a eu raison d’engager l’entreprise publique dans une voie qui inévitablement la conduisait à être gérée selon les lois du marché. Et non plus comme un service public. Et France Telecom est précisément l’exemple à ne pas suivre.

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