A Copenhague, les hommes en gris enfin seuls

Claude-Marie Vadrot  • 17 décembre 2009
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Après avoir viré les représentants des associations nationales et internationales, les grands pays et les Nations Unies peuvent enfin travailler en paix. Comme ils ne sont plus que 90 admis dans le Centre sur la quinzaine de milliers accrédités, ils ne peuvent plus surveiller le bricolage des nations.

Illustration - A Copenhague, les hommes en gris enfin seuls

Plus personne dans les couloirs qui ne sont plus peuplés que d’hommes en gris ou en bleu ne risquant plus de se voir reprocher quoi que ce soit. C’est la première fois dans une conférence internationale que la société civile est virée.

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Il en est de même pour les députés verts qui n’ont plus qu’un rescapé dans le centre, Yannick Jadot. Dans les couloirs, aux portes des salles où se mitonnent des compromis souvent calamiteux, il n’y a plus personne pour veiller au grain. Comme cela se produisit à une précédente conférence sur le climat, à la Haye en 2000, où grâce aux écolos qui faisaient le guet dans les couloirs, Dominique Voynet avait pu refuser une phrase encore plus scandaleuse que le reste du texte autour duquel se battaient les Américains et les Européens. Aujourd’hui le Bella Center ressemble à un monde que je n’aime pas : rien ne dépasse, à la niche les contestataires, même les plus gentils d’entre eux !

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