Et du chaos émergea le forum social mondial

Lundi matin, première journée du FSM, la confusion règne : salles occupées par des cours universitaires, ateliers déplacés ou même carrément annulés.

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Même si Chico Whitaker nous avait prévenu en l’annonçant lors de la réception d’accueil du CRID avec son « préparez vous au chaos », tout le monde est un peu hagard. Du coup, des petits groupes se constituent, on se parle pour essayer de trouver son atelier ou du moins un atelier auquel participer. Cette ambiance ne se retrouve nulle part ailleurs.

Le FSM est un espace libre et ouvert de dialogues et de rencontres. De plus, déambuler dans le forum, c’est toujours intéressant : on peut y croiser des personnalités politiques au détour d’une allée (Martine Aubry ou Olivier Besancenot par exemple) ou encore assister à une altercation entre des Marocains et des indépendantistes Sahraouis ( les Sahraouis revendiquent l’indépendance de la moitié du territoire marocain, CQFD ).

D’après plusieurs volontaires du forum, il semblerait qu’il y ait eu un problème dans le relais entre l’organisation du FSM et l’université. Ainsi, de nombreuses salles n’auraient pas été réservées à temps et seraient toujours occupées par des cours.

La deuxième journée, l’organisation s’est rodée, les participants au forum aussi. Tout se passe beaucoup mieux, même si quelques ateliers ne se trouvent toujours pas dans les salles annoncées. En somme, même si l’on est totalement perdu au début, tout finit par s’organiser avec un véritable enrichissement humain amené par ce chaos initial. Comme nous l’avait dit Chico Whitaker, ardent partisan de cette confusion créatrice : « La meilleure façon de comprendre un forum, c’est d’y être !».

Maxime Serignac

Temps de lecture : 1 minute
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