Traîtres ou défaitistes?

Michel Soudais  • 8 mars 2013
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Il paraît que François Hollande, «au plus bas dans les sondages, suscite la perplexité des siens» . Ce doit être vrai puisque c’est Le Monde qui l’affirme. Et en Une s’il vous plaît.


Illustration - Traîtres ou défaitistes?

Si le doute gagne même le sérail hyper-protégé des «««socialistes»»» de cour…


Dans le long article qui suit , truffé de confessions anonymes de ministres et responsables du PS de haut rang, le lecteur tombe sur ce distinguo d’Emmanuel Maurel, le leader de l’aile gauche du PS, qui, contrairement aux autres, a le courage de parler « In », sans le masque de l’anonymat:
«Pour Mélenchon, les socialistes sont des traîtres. Moi, je regrette que nous soyons trop souvent des sociaux-défaitistes.»
La distinction ravira sans nul doute les analystes de la place de Paris – ils sont nombreux – habitués depuis leur enfance à différencier le péché par intention du péché par omission. Mais le citoyen lambda, qui voit son entreprise fermer, ou qui constate la baisse de son pouvoir d’achat, le retraité qui entend l’annonce d’une possible désindexation de sa pension, le malade qui patiente des heures aux urgences de l’hôpital… Qu’est-ce que ça lui importe de savoir que ceux qui sont aux commandes sont des traîtres ou des défaitistes?


La différence lui importe autant que la querelle sur le sexe des anges.

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