Pronostics : la douloureuse incertitude du sport pour les experts !

Jean-Claude Renard  • 13 juillet 2014
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Illustration - Pronostics : la douloureuse incertitude du sport pour les experts !

Il est toujours piquant de regarder a posteriori les pronostics et les prédictions des uns et des autres à la fin d’une compétition. Dans son édition du 12 juin, au moment de l’ouverture du Mondial, Le Monde rendait compte des travaux et des prévisions du « très sérieux » Centre international d’étude du sport (CIES), installé à Neuchâtel. L’Observatoire du football s’était prêtait au petit jeu des prédictions en s’appuyant sur les travaux depuis dix ans de chercheurs (historiens et sociologues), compilant « différentes données sur les joueurs des ligues européennes » pour mettre au point « des indicateurs de performance » , permettant « de prévoir en début de saison, avec une certaine réussite, les vainqueurs des principaux championnats » . Pour le Mondial, sont passés au crible le nombre de matchs disputés en championnat et en équipe nationale des joueurs depuis le début de leur carrière, leur nombre total de rencontres jouées en Coupe du monde ou encore le nombre de buts inscrits.

Illustration - Pronostics : la douloureuse incertitude du sport pour les experts !

Au bout de cette approche statistique, assurément imparable (!) , le CIES avait prévu la présence de l’Italie, de l’Espagne, de l’Angleterre, du Portugal en quarts de finale. Toutes éliminées au premier tour ! En demi-finales, le même « très sérieux » Centre d’étude avait misé sur un France-Brésil et un Espagne-Argentine, avant une finale Brésil-Espagne gagnée par les Ibériques (et une petite finale, pour la troisième place, remportée par l’Argentine aux dépens de la France). In fine, le Brésil aura été humilié deux fois, en encaissant dix buts dans ses deux derniers matchs (si l’on songe que la défense centrale de la Seleçao est celle du PSG à la rentrée avec ses deux brésiliens David Luiz et Thiago Silva, ça fait déjà marrer les attaquants de l’Hexagone). Toujours selon les prévisions de l’Observatoire, l’Allemagne ne franchissait même pas les quarts de finale. C’est ballot !

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