28-06-18, Saint-Quentin-Cambrai

Viviane, 25 ans, suit la Marche solidaire pour les migrants de Vintimille à Londres, organisée par l’Auberge des migrants. Au jour le jour, elle retrace son périple sur ce blog, illustré par des photographies du collectif Item.

Viviane  • 29 juin 2018
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28-06-18, Saint-Quentin-Cambrai
Photo : étape 23. Nicolas fait partie du noyau dur des marcheurs qui rallie Vintimille à Londres. À l'approche de la banlieue lyonnaise, la marche passe devant une école primaire et Nicolas en profite pour faire chanter les enfants à l'aide de son mégaphone. // Marche solidaire, 1400 km entre Vintimille et Londres.
© Crédit : Jeremy Suyker / item

L'auteure : Viviane J'ai 25 ans, je suis originaire de Bretagne, j'ai fait des études de psycho. J'ai fait six mois de bénévolat à Calais puis j'ai été intégrée dans l'organisation de la Marche des migrants. Je ne sais pas où je serai dans six mois mais mon prochain projet est un voyage humanitaire au Togo. Mon père est vidéaste. Il m'a prêté sa caméra pour que je documente ce que je vis avec les marcheurs, mais je préfère écrire... Les photographes Le Collectif item est une structure de production indépendante qui se donne le temps et les moyens nécessaires pour construire de véritables sujets, pensés comme des récits photographiques à part entière. Il rassemble aujourd’hui 12 photographes, un graphiste et une vidéaste, autour de l’impérieuse nécessité de raconter le monde, pour ne pas rester les yeux fermés. Leurs travaux peuvent être vus sur leur site ici.
Le cours de ch’ti avant de partir et un marcheur maladroit à l’échauffement du matin m’ont bien fait rire. Mais me fâcher avec Ali, le bruit, le tambour, le mégaphone, les gens autour de moi, ça a pompé toute mon énergie. « Pourquoi tu es toute seule ? », a demandé un marcheur inquiet. Je redoutais qu’il me pose d’autres questions, ça allait empirer la situation. Alors j’ai répondu que j’étais malade. En fait c’est ça, j’étais malade socialement. Ça lui a suffi pour me laisser tranquille. Ouf ! Fièvre évitée. La complicité retrouvée avec Ali, un bon repas et une bonne sieste m’ont soignée. Attention, c’est une maladie chronique. Méditation, balade solitaire et dernièrement l’écriture sont mes moyens de prévention. À moi d’être rigoureuse.

J’ai entendu Maya dire que l’évolution de la marche se voit sur les T-shirts. Avant c’était « Marche pour les migrants » avec trois bonshommes. Et maintenant, c’est « Marche des migrants » avec pleins de bonshommes.

© Politis

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