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Politis  • 16 octobre 2008 abonné·es

Les derniers libéraux

Fracassante déclaration de Jean-Marc Ayrault, le 9 octobre, sur Radio Notre-Dame : « Nous sortons de vingt ans de libéralisme où l’on avait l’impression que les idées de gauche, de régulation, étaient battues en brèche et que le libéralisme avait gagné la bataille des idées. Aujourd’hui, cette page est tournée », s’est félicité le patron des députés socialistes. Pour nuancer aussitôt son audace : « Il ne faut pas pour autant faire des annonces irresponsables » et « contrairement à ce que je lis ici ou là, y compris au PS, il ne faut pas faire sauter le pacte de stabilité » en s’affranchissant des critères de Maastricht. Les derniers libéraux se recruteraient-ils au PS ?

Travail compact

Le nouveau dada des dirigeants de Peugeot-Citroën, à en croire un témoignage publié dans l’hebdomadaire Lutte ouvrière (10 octobre), est de diviser par quatre les surfaces des usines PSA d’ici à 2010, pour « disposer d’usines plus compactes » et « raccourcir les temps de fabrication » des voitures. Ainsi, à l’usine de Sochaux, « la politique du patron de compactage des surfaces a eu pour effet d’aggraver considérablement les conditions dans lesquelles nous travaillons » . Plusieurs centaines d’ouvriers « sont aujourd’hui en chaîne avec à peine un mètre carré de surface allouée, par poste, pour travailler » . Et si les patrons en faisaient autant??

Effet d’annonce

Pendant que les rumeurs circulent sur le départ de Patrick de Carolis de France Télévisions, Édouard Balladur a jeté le trouble dimanche dernier en proposant de « suspendre la suppression de la publicité sur les chaînes publiques ». Une sorte de moratoire d’un an ou deux « pour affecter les économies ainsi réalisées par l’État [soit 450 millions d’euros] au financement du RSA ». Fausse bonne idée, sachant que les fameux 450 millions d’euros n’ont toujours pas été trouvés pour compenser la fin des recettes publicitaires.

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