Génocide au Rwanda : La responsabilité de la France continue à faire débat

A l’occasion du procès de Xavier Renou, poursuivi dans le cadre d’une action militante menée contre Hubert Védrine en novembre 2007, le débat autour de la responsabilité de Paris dans le génocide rwandais est relancé.

Politis.fr  • 27 octobre 2009 abonné·es
Génocide au Rwanda : La responsabilité de la France continue à faire débat

Hier après-midi se tenait à Paris le procès en appel de Xavier Renou, poursuivi pour « violences volontaires en réunion » et «happy slapping» après avoir participé à une action militante controversée, le 28 novembre 2007. L’action, qui prévoyait à l’origine de déployer un tapis de colorant rouge sang sous les pieds d’Hubert Védrine, devait se terminer par la projection dudit colorant sur l’ancien ministre des Affaires étrangères. L’un des participants à cette action, qui n’était pas Xavier Renou, alors porte-parole du collectif organisateur Génocide made in France, aurait donc agit en dehors du cadre prévu, au cours d’un « dérapage individuel ».

Hubert Védrine est accusé par le collectif d’avoir, au nom de la France, « soutenu ceux qui préparaient et exécutèrent ensuite le dernier génocide du XXeme siècle, au Rwanda. »

Dans Politis, en juillet dernier, Hubert Védrine avait qualifié cette accusation de complicité de génocide de «honteuse et débile» . Quinze jours plus tard, l’écrivain et journaliste Serge Farnel publiait sa « réponse à Hubert Védrine ». Xavier Renou, pour sa part, note que Mr Védrine, « mal à l’aise sur la question de la responsabilité de la France dans le génocide » , a très vite retiré sa plainte pour diffamation à son encontre.

A l’issue du procès, le procureur a réclamé une peine de trois mois de prison avec sursis et 3 500 euros d’amende. Verdict le 23 novembre.

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