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Politis  • 29 octobre 2009
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Le projet qui débloque

La mise en coupe réglée du système de santé, au profit du privé, devrait se poursuivre avec la prochaine décision, très attendue, de fermer 182 blocs chirurgicaux et 28 maternités opératoires qui pratiquent moins de 1 500 interventions par an. Un projet d’arrêté est encore en discussion et devrait paraître d’ici à la fin de l’année, s’il n’y a pas trop d’opposition. La pétulante Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, n’a trompé personne en affirmant défendre « la santé des personnes » avec ces fermetures envisagées. La raison cachée est que le seuil de 1 500 interventions annuelles permet de liquider en majorité des blocs du secteur public. Une bonne nouvelle pour les cliniques privées, pas pour les patients.

Petits arrangements avec les chiffres

Le gouvernement continue de nier la gravité de la crise sociale. Lors de la publication des statistiques du chômage, lundi, Christine Lagarde n’a évoqué qu’une seule catégorie de chômeurs (la catégorie A) pour affirmer que « la dégradation de l’emploi a ralenti significativement » et que « les mesures prises par les pouvoirs publics depuis plusieurs mois portent leurs fruits » . Ce qui a fait bondir les associations de chômeurs et les syndicats. Le nombre de demandeurs d’emploi s’élevait en septembre à 3 972 400 (catégories A, B et C, y compris les DOM), soit une hausse de 44 900 chômeurs par rapport au mois précédent, bien plus que les 21 600 annoncés par Lagarde. Sur un an, le chômage a augmenté de 20,8 %. Et le pire est à venir, avec notamment des chômeurs arrivant en fin de droits l’année prochaine, annoncent les associations, qui réclament un plan d’urgence sociale.

Les échos
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