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Politis  • 5 novembre 2009
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Les courtisans du MoDem

Jean-Paul Huchon prépare-t-il déjà les fusions de listes de l’entre-deux tours des régionales ? Le président socialiste de la Région Île-de-France a déjeuné dans la semaine du 19 au 23 octobre avec Marielle de Sarnez et Bernard Lehideux, chef de file des centristes dans la région, a révélé le Parisien (30 octobre) non sans préciser, facétieux, que « côté MoDem, on avait envie que ça se sache… » La veille, le Nouvel Obs nous apprenait que François Bayrou et Ségolène Royal avaient discuté en tête-à-tête dans un bistrot parisien plus de deux heures durant, début octobre. Une rencontre confirmée depuis. Celle qui vient d’appeler la gauche à « ne pas rejeter » le débat sur l’identité nationale et souhaite qu’on laisse Chirac « tranquille » s’est dite « tout à fait disponible pour travailler avec [Bayrou] comme avec d’autres ». Bon appétit.

Le courage de Hollande

Pour l’emporter, le PS doit « bâtir une nouvelle coalition, se demander qui veut gouverner avec qui et sur quoi » , déclare François Hollande dans le Monde (1er novembre) : « Aujourd’hui, il y a quatre oppositions : le MoDem, les écologistes, les socialistes et la gauche de la gauche. Je ne suis pas dans la fiction d’une alliance allant du MoDem à l’extrême gauche. Il va falloir clarifier et donc choisir. » L’ancien Premier secrétaire, qui dans cet entretien avoue un seul regret, n’avoir pas pu sanctionner Jean-Luc Mélenchon lors du référendum sur le TCE, ne dit pas quel est son choix. Ce n’est pas très courageux. Mais à bien lire le reste de ses propos, on ne doute pas que le MoDem a sa préférence.

Les failles de l’EPR

Il n’est pas beau, notre EPR ? Eh bien, peut-être pas tant que ça. Le 2 novembre, les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise ont émis des réserves sur les systèmes de sûreté des réacteurs nucléaires EPR, demandant aux exploitants et fabricant d’en « améliorer la conception initiale » . Mais peut-être ces instances n’ont-elles pas parlé assez fort. Car, du côté d’EDF, on affirme que ces demandes n’auront pas d’impact sur le calendrier du chantier du réacteur EPR de Flamanville. Quant au groupe Areva, auquel on doit la conception de l’ouvrage, il a annoncé que « la sûreté du réacteur EPR » n’était « pas mise en cause ». Comme dit le proverbe, il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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