Coût du travail : fin de la polémique

4 euros de l’heure. Telle était la différence de « coût » entre le labeur d’un salarié français, plus cher (37,40 euros de l’heure), et celui de son homologue allemand (33,37 euros). À Paris, l’institut Rexecode, proche du patronat, s’était appuyé sur ces premiers chiffres de l’Insee pour déplorer la perte de compétitivité française. Rattraper cette « compétitivité » aurait signifié faire stagner les salaires, baisser les cotisations sociales (et donc les protections qu’elles financent : assurance santé, chômage et retraite), voire revenir sur le Smic… Finalement, l’Insee s’était trompé, et vient de réparer sa bourde. Dans le secteur des produits manufacturés, le travail d’un Français coûte finalement légèrement moins que celui d’un Allemand (33,16 euros). Dans l’industrie, la construction et les services, la sueur d’un salarié français est 2,5 euros plus onéreuse que celle d’un Allemand (31,53 euros contre 28,91).