Négociations salariales tendues chez Ikea
Ikea, le leader français de la distribution d’ameublement, a proposé 1,4 % d’augmentation à ses salariés dans le cadre des négociations obligatoires. Après une journée de grève lundi, ceux-ci dénoncent une proposition indécente, alors qu’une dernière journée de négociation se tient ce jeudi à Marseille.
Les propositions de la direction d’Ikea ont mis le feu aux poudres : 1,4 % d’augmentation pour les salariés des dépôts de distribution, au titre des augmentations annuelles obligatoires. « Il faut être en phase avec la réalité, c’est mesquin de proposer une telle augmentation vis-a-vis de ce qu’on doit produire et de la réduction de notre pouvoir d’achat » , estime Sauveur Choquet, délégué national CFDT, le principal syndicat chez Ikea distribution.
La direction d’Ikea propose, en guise de complément, des augmentations indexées sur la note de bonne conduite des salariés dans l’entreprise. Une revalorisation qui pourra aller de 0 à 1 % selon la note de 1 à 4 qui récompense les cadences et le « savoir être » au sein de l’entreprise. Le principe n’est pas nouveau : les primes au mérite existent de longue date chez le leader français du secteur, sur fond de hausse de la productivité. Dans les dépôts, chaque palette est tracée par informatique avec un code barre, qui permet de suivre la marchandise… et le salarié.
Si cette mécanique est peu appréciée parmi les employés, c’est avant tout le niveau de revalorisation qui est jugé excessivement bas.
Lundi, la plupart des dépôts de l’enseigne étaient touchés par une grève du zèle, avec un blocage à Saint-Laurent-du-Var, siège de la direction. Les salariés attendent désormais le résultat de la dernière journée de négociation, ce jeudi. L’an passé, les négociations obligatoires avaient déjà donné lieu à un mouvement social avec une occupation nocturne du siège du groupe.
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