Ne plus jamais vivre sans toit
Depuis trois mois, l’association Bouge-toit occupe une école de Perpignan. Issus de combats divers, ces militants agissent pour que chacun puisse exercer son droit de se loger. Avec ou sans papiers.
dans l’hebdo N° 1152 Acheter ce numéro
Ça sent la révolution à la nouvelle école du Jasmin. Une petite révolution, certes, à l’échelle de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, mais qui ne mollit pas. Depuis le 5 février, l’école du Jasmin (la maternelle Jeanne-Hachette, dans le centre-ville, désaffectée et rebaptisée) est occupée par l’association Bouge-toit. Et ça se voit. Sur le trottoir, une voiture du Secours populaire affiche : « Tout ce qui est humain est nôtre. » Accrochées aux arbres, des banderoles proclament : « Que serai-je sans toit ? » , « Moi vouloir toit » . Les jeux de mots ont surgi là presque par hasard ; à l’heure des slogans, la radio passait Jean Ferrat, peut-être même Françoise Hardy. Militer pour le droit au logement n’interdit pas une pointe d’humour. Dominique le revendique. Peau tannée et moustache blanche, il assure aujourd’hui la permanence. Car tous les après-midi, les portes s’ouvrent : on entre, on parle, on inscrit quelques phrases, de soutien, de
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