Chasser les insectes sans chimie

Claude-Marie Vadrot  • 14 juillet 2011 abonné·es

Que faire ?

Chasser les insectes sans chimie par Claude-Marie Vadrot
D’abord, éviter les bombes insecticides aux noms guerriers destinées à éradiquer les insectes rampants ou volants. Elles sont toutes équipées de notices promettant aux utilisateurs la mort instantanée de toutes les bestioles qui s’immiscent dans notre confort quotidien : des mouches aux moustiques en passant par les guêpes, les fourmis et autres perturbateurs de vacances. Mieux vaut recourir à des méthodes douces et préférer la dissuasion à la destruction de masse, en ayant recours à des moyens de lutte qui n’empoisonnent ni la tente ni l’appartement.


Un temps relégués aux rayons des antiquités de vieux droguistes, les papiers attrape-mouches ont fait leur réapparition il y a quelques années. Un petit tube en carton pas cher enduit de colle que l’on déroule avant de le suspendre au plafond ou le long des murs. Les mouches et quelques insectes s’en approchent et viennent s’y coller sans qu’il soit nécessaire d’empoisonner les enfants et les adultes avec des pulvérisations toxiques.
Pour écarter les moustiques nocturnes, ceux qui énervent la nuit, il y a l’huile essentielle ou l’extrait de citronnelle. En Afrique, cette plante est de plus en plus souvent semée autour des maisons pour écarter ces insectes qui transmettent le paludisme. Les moustiques et les redoutables aoûtats n’en meurent pas, mais s’en vont vaquer ailleurs et servir de proie aux oiseaux et aux chauves-souris.

Pourquoi ?

Parce que la plupart des insectes, au-delà de l’agacement engendré, ne sont pas dangereux. Beaucoup moins que les cocktails mortels proposés par les professionnels du nuisible. Surtout dans les atmosphères confinées, il n’est pas bon de respirer des effluves contenant, par exemple, du perméthrine, qui, dit la notice minuscule, peut «  déclencher des réactions allergiques  ». En outre, cet élément chimique, comme d’autres, peut provoquer des convulsions, voire la mort chez les chats. Respirer une bouffée de cyperméthrine, d’imiprothrine, de tétraméthrine, de dichorvus ou quelque autre molécule de « ces morts parfumées » n’est donc pas vraiment bon pour les adultes, les enfants et les bébés, surtout dans une pièce fermée.

Comment ?



-Solutions complémentaires : une moustiquaire tient efficacement les moustiques à distance. On peut aussi placer sur le rebord des fenêtres des pots plantés de basilic, de géraniums ou de menthe. Sans oublier qu’en été un bon courant d’air expulse facilement les indésirables…


-Relire les Souvenirs entomologiques, de Jean-Henri Fabre, le poète du XIXe siècle qui aimait les insectes, éd. Laffont, « Bouquins ».


-Acheter des répulsifs bios.

Le geste utile
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